La production et l’interprétation des données géospatiales sont des expertises clés pour les géomètres. En 2020, le groupe Randstad a même identifié le métier d’expert en photogrammétrie comme faisant partie du Top 5 des métiers émergents en France !
Les données géospatiales sont des informations liées à des objets présents dans un espace géographique.
Un relevé photogrammétrique peut produire quatre types de données géospatiales.
Une fois l’acquisition réalisée, le géomètre exploite alors le type de donnée qui convient à son utilisation.
Produire des données géospatiales à l’aide d’un drone permet de faire beaucoup de choses : topographie, reconstitution de bâtiments, inspections, cubatures, etc.
Si pour les géomètres, les raisons de s’équiper et de se former sont multiples, dans certains cas ces nouveaux outils ont même révolutionné leur pratique du métier.
Enfin, l’utilisation de la photogrammétrie par drone va aussi de pair avec le développement du BIM !
Exemple : Relevés de carrière et calculs de cubature
Les carrières et les centres d’enfouissement techniques (CET) ont l’obligation de relever régulièrement « l’état des stocks » .
Avant l’apparition des drones, cela était fait à l’aide d’une antenne GNSS par un géomètre qui devait monter sur les tas et prendre des risques.
Cette pratique est désormais de l’histoire ancienne : le géomètre équipé d’un drone peut faire ces relevés de manière ultra précise, sans risques, mais aussi 10 fois plus rapidement !
Autre exemple : relevés après intervention
L’exhaustivité des données recueillies rend possible un éventuel traitement ultérieur. Par exemple, il est facile de compter le nombre d’arbres sur un cliché, même plusieurs mois après l’intervention. Cela peut paraître trivial, mais avant l’utilisation de ces technologies, le géomètre devait se déplacer à nouveau sur le terrain si le décompte n’avait pas été réalisé initialement !
Le drone n’est pas une fin en soi ! Récolter des données à l’aide de drones n’est pas une fin en soi. Si besoin, ces données peuvent être recoupées avec d’autres typologies de données issues de scans 3D, de relevés topographiques ou de station totale. Bien entendu, pour que l’ensemble de ces données soient compatibles entre elles, il est capital de raisonner dans le même système de coordonnées, afin d’obtenir des livrables cohérents. Le géomètre doit donc considérer le drone comme un outil supplémentaire à sa disposition, un outil dont l’utilisation requiert une certaine expertise ! |
L’acquisition de données précises par drone est une chose, encore faut-il savoir quoi faire de ces données ! La vraie révolution de l’imagerie par drone concerne ainsi l’exploitation de ces données.
Ces dernières années, les logiciels de photogrammétrie ont beaucoup évolué. Grâce à l’Intelligence Artificielle, ils intègrent désormais des fonctionnalités très avancées, comme l’extraction semi-automatique de lignes blanches ou de bordures de trottoir.
D’ici une quinzaine d’années, de nombreuses tâches seront automatisées, ce qui permettra de passer très rapidement du relevé au plan.
Le LiDAR aussi se démocratise Moins accessible que la photogrammétrie, en raison du coût d’achat du capteur, la technologie LiDAR est de plus en plus utilisée. Bien que l’acquisition de données LiDAR par drone ne remplace pas la photogrammétrie et produise des clichés moins esthétiques, cette technologie à l’avantage de « traverser » la végétation et de donner des informations topographiques fiables. C’est la raison pour laquelle un nombre croissant de cabinets de géomètres qui interviennent dans des régions très végétalisées et inaccessibles investissent dans cette technologie. |
Produire des données géospatiales à partir de drones demande une réelle expertise.
En effet, il n’est pas seulement question d’établir de beaux modèles 3D en faisant voler un drone.
Pour le géomètre, l’important c’est avant tout d’établir des modèles justes et précis !
Adapter l’utilisation du drone au besoin du client Cas n°1 : rapidité Un client demande à un cabinet de géomètre de réaliser une vue globale d’un groupe de bâtiments. Pour cette prestation la précision est un critère secondaire. Le géomètre qui réalise la prise de vue choisit alors une vitesse de vol rapide et une hauteur de prise de vue élevée. Cas n°2 : précision Si le client désire connaître l’état des toitures de ces bâtiments, une précision plus grande sera nécessaire, ce qui permettra de mesurer les déformations sur les tuiles ou de détecter la présence de tuiles cassées. Dans ce cas précis, le géomètre choisit de voler plus près de la toiture, à vitesse plus lente, pour prendre un maximum de clichés de haute précision. |
La technologie drone est relativement récente. Aussi, certains géomètres ont des réticences à utiliser cet outil, car ils pensent que la précision n’est pas suffisante.
C’est bien évidemment une idée reçue, car les logiciels, les drones et les équipements de prise de vue ont beaucoup évolué durant la dernière décennie et la photogrammétrie par drone permet désormais d’obtenir une précision centimétrique !
Néanmoins, il est certain qu’un drone mal utilisé ne donnera pas de bons résultats. Aussi, comme tout appareil de mesure professionnel, il est capital de suivre rigoureusement un protocole de mesure adapté.
La formation des géomètres est donc la clé de la réussite !
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