L'auscultation des bâtiments avec les nouvelles technologies connectées permettent de mieux adapter la solution et d'optimiser en temps, précision et coûts
Pour la surveillance des bâtiments et des ouvrages de génie civil, la réponse standard était jusque-là bien souvent de prévoir à intervalle régulier (toutes les semaines par exemple) des contrôles et des mesures avec une station optique. Mais les nouvelles technologies connectées permettent désormais de mieux adapter la réponse et de gagner en temps, en précision et en coûts.
Pour bien comprendre l’enjeu autour de ces technologies connectées d’auscultation pour les géomètres, prenons le cas très fréquemment rencontré du contrôle de façade. Ce cas est d’autant plus pertinent que les équipes de Geomesure ont récemment accompagné Lucas P., géomètre à Toulouse, qui souhaitait débuter dans l’auscultation.
Lucas avait pour mission d’assurer la surveillance d’une façade de bâtiment ancien situé à proximité directe d’un chantier de réalisation de parking souterrain en centre-ville.
Lors des travaux préparatoires qui devaient s’étendre sur 4 mois, il était impératif de surveiller l’un des bâtiments voisins à cause de l’activité de déconstruction : coup de brise roche hydraulique, excavation de roche avec pelles mécaniques, déplacement des camions chargés de gravats, risque d’affaissement de terrain…
Le donneur d’ordre sollicitait alors de la part de Lucas la mise en place d’un système de surveillance optique et de visites hebdomadaires.
Comme c’est souvent le cas, les donneurs d’ordre ont intégré d’office un volet auscultation à leur cahier des charges. Mais bien souvent cette partie est mal évaluée et laisse une trop grande part d’incertitude et de risque pour celui qui endosse la responsabilité de l’auscultation.
En effet, pour réaliser une surveillance de qualité, la solution traditionnelle de relevés hebdomadaires par station optique était à la fois coûteuse et risquée sur ce projet.
Coûteuse parce qu’elle nécessitait de nombreux déplacements de la part de Lucas et de son équipe et risquée parce qu’entre deux relevés il aurait pu y avoir des mouvements, des déplacements ou des déformations qui n’auraient pas détectés sur l’instant et qui pouvaient être occultés si les points surveillés étaient revenus à leur position d’origine lors du relevé suivant. Cette piste-là n’a donc pas été préconisée par Lucas dans ses recommandations.
En parallèle, la piste évoquée par le donneur d’ordre visant à mettre en place une surveillance permanente optique n’était pas non plus satisfaisante. Certes, elle évitait les risques de manquer d'informations et permettait un suivi continu, mais elle était aussi très coûteuse puisqu’il aurait été nécessaire d’investir dans du matériel coûteux et de l’immobiliser sur le chantier, de construire un support stable et fiable servant de référentiel absolu pour toutes les mesures.
Pour à la fois répondre à ce besoin de suivi en continu et réduire les coûts de surveillance, Lucas et Geomesure ont préconisé l’utilisation d’inclinomètres triaxiaux qui se présentaient comme une solution totalement pertinente dans ce cas de figure. Voici les 4 arguments qui ont convaincu le géomètre et le donneur d’ordre pour réaliser la mission :
Au même titre que les mini-prismes, les inclinomètres doivent être fixés sur la façade à contrôler. L’opération n’a pris que quelques minutes par capteur, soit moins d’une demi-journée pour installer les 10 capteurs.
Côté communication, la technologie des inclinomètres Senceive a permis d’éviter tout paramétrage complexe puisque les capteurs fonctionnent en maillage et communiquent de façon autonome.
Ensuite, pour faire le pont vers l’extérieur et permettre la surveillance à distance, une passerelle de communication a été installée à proximité. Celle-ci avait pour avantage d’être alimentée par panneau solaire, la rendant autonome sur toute la durée du projet.
En intégrant les capteurs au logiciel de modélisation et de surveillance, les mesures ont pu être calibrées pour atteindre des précisions importantes. Par exemple, l’inclinomètre fixé à 8 mètres du sol a la capacité de détecter un basculement de l’ordre de 0,15 mm par rapport au pied de la façade, ce qui est bien largement suffisant pour détecter les potentiels problèmes.
Le suivi en continu est un réel plus côté sérénité car cela permet d’enregistrer en permanence la position des capteurs. Toutes les minutes, les informations des 10 capteurs étaient récoltées. Cela a permis de mesurer l’impact d’un choc survenu entre l’un des engins et une fondation du bâtiment. Sur l’un des capteurs, le choc a entraîné le dépassement du seuil d’alerte qui avait été défini, ce qui augmenta automatiquement la fréquence de mesure et a permis d'alerter par SMS et par mail à l'équipe projet.
L’un des postes de dépense les plus importants dans la surveillance hebdomadaire par station optique sur une longue période de temps sont les frais de déplacement et le temps nécessairement associé. Grâce aux capteurs d’inclinaison Senceive il n’est nécessaire de se déplacer que lorsque le dispositif signale une anomalie qui mérite un contrôle complémentaire. Aussi, le matériel est relativement peu coûteux à l’achat et peut rapidement être amorti. En principe, il suffit de 3 à 6 mois pour amortir un système complet (capteurs, passerelle, plateforme web) et cela représente bien évidemment un investissement bien inférieur à celui d’une station optique installée à demeure pour réaliser le monitoring en continu.
On retrouve de plus en plus les inclinomètres triaxiaux sur les projets d’auscultation pris en charge par les géomètres. Faciles à déployer, faciles à suivre à distance, peu coûteux et ultra fiables, ils complètent parfaitement le portefeuille de prestations des géomètres qui souhaitent se développer. Si vous souhaitez être accompagné sur vos nouveaux projets d’auscultation, n’hésitez plus à nous contacter.
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