Lors de l'auscultation par des géomètres, afin d'éviter des confusions sur certains termes, découvrez le glossaire technique comme référence.
Bien que les géomètres soient généralement à l’aise avec la sémantique de leur spécialité, lorsqu’il est question d’auscultation, certains termes peuvent générer des confusions entre les différentes parties prenantes d’un projet. Pour bien se comprendre notamment sur ces sujets techniques et sensibles, un petit glossaire auquel se référer peut être bien utile.
De plus en plus de géomètres et de bureaux d’études se voient confier des missions d’auscultation de bâtiments : surveillance de la façade d’un immeuble avec co-activité, inspection d’ouvrage d’art vieillissants, surveillance de la déformation d’un mur de soutènement… Il existe une variété de cas dans lesquels cette expertise est indispensable.
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Mais puisqu’il s’agit d’un sujet technique, important et engageant la responsabilité de celui qui réalise la prestation de contrôle, il est indispensable que tous les acteurs d’un projet parlent le même langage, voici quelques termes techniques que nous avons souhaité redéfinir pour vous aider dans vos missions.
Ce terme chapeau englobe l’ensemble des opérations d’examen, de mesure, d’inspection, de contrôle et de surveillance qui sont engagées suite à la constatation d’un comportement anormal d’un bâtiment ou lorsque des actions entreprises sur un chantier risquent d’induire un comportement anormal.
Les termes “monitoring” et “surveillance” désignent la même chose, le premier est simplement la traduction du second en anglais. Il s’agit de l’ensemble des actions qui s’inscrivent dans la durée et qui ont pour but de mesurer et de quantifier un ou plusieurs paramètres et d’en suivre l’évolution sur la période de surveillance. La surveillance peut être continue ou discontinue.
Exemple : Monitorer l'inclinaison d'un mur de soutènement lors de travaux à proximité en définissant des seuils avec des niveaux d'alertes et une fréquence rapprochée si le seuil est dépassé.
Le remote monitoring est simplement la version moderne et connectée du monitoring puisque “remote” signifie “à distance”. Le remote monitoring est donc simplement le fait d’utiliser des nouvelles technologies, digitales et connectées permettant une surveillance s’affranchissant de la présence physique du géomètre ou de son équipe sur le site du chantier.
Exemple : Surveiller à distance et sur 10 ans le tassement d’une arche de pont grâce aux capteurs triaxiaux Senceive
Il s’agit des actions entreprises pour réaliser un examen attentif et localisé suite à l’auscultation afin de suivre, mesurer, valider ou invalider une hypothèse ou pour justifier ou prévenir le comportement anormal du bâtiment.
Exemple : Inspection d'une façade de bâtiment avec scanner ou tachéomètre, en comparant avec l'état 0 réalisé lors de la pose des systèmes de monitoring.
Le contrôle non destructif englobe l’ensemble des techniques, matériels et technologies permettant de mesurer, surveiller et inspecter sans nécessiter la destruction/l’altération de tout ou partie de l’élément à contrôler. Magnétographie, sonde ultrason, inclinomètres … sont des exemples de dispositifs de contrôle non-destructif.
Illustration : Mesurer la déformation d’une toiture de bâtiment avec des inclinomètres Senceive est un contrôle non-destructif.
Contre-exemple : Découper le bardage d’un bâtiment pour vérifier l’intégrité du bâti est un contrôle destructif
Un mouvement est caractérisé par un changement de position au cours d’une période donnée (dans un référentiel absolu ou relatif).
Note : Il peut y avoir eu un mouvement sans déplacement si le point mesuré est revenu à sa position d’origine
On parle de déplacement quand il y a un changement de position entre un point de départ et un point d’arrivée (dans un référentiel absolu ou relatif)
Note : Il ne peut pas y avoir de déplacement sans mouvement même si ce dernier peut ne pas être précisément connu (trajectoire, vitesse, amplitude)
Il y a déformation lorsqu’il y a altération de la forme originale. La déformation est forcément corrélée au déplacement d’un ou de plusieurs points.
Se dit d’un référentiel qui est présumé comme fixe par rapport au support sur lequel est effectué le contrôle.
Se dit d’un référentiel dans lequel des mesures sont réalisées mais qui lui-même est potentiellement mobile par rapport à un référentiel absolu. Les mesures de mouvement et de déplacement réalisées dans le référentiel relatif ne sont donc pas forcément les mêmes que celles mesurées dans le référentiel absolu.
Voilà, nous espérons que ce point sur la sémantique de l’auscultation des bâtiments vous aidera dans votre quotidien. N’hésitez pas à le partager à vos contacts pour être certains de parler le même langage et de bien vous comprendre !
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